PORTRAIT DE LA MUNICIPALITÉ
Le territoire de 225 kilomètres carrés est adossé à la ville de Lac-Mégantic au nord-ouest et bordé par l’État du Maine à l’est. En plus de bénéficier d’une façade de plusieurs kilomètres sur le lac Mégantic à l’ouest, les citoyens de Frontenac jouissent d’un plan d’eau exceptionnel, le lac aux Araignées, au sud du territoire municipal ainsi que d’un magnifique terrain de golf judicieusement localisé d’où le visiteur ne se lasse jamais d’admirer le panorama montagneux des Appalaches. Frontenac, dont l’économie est assurée en majeure partie par l’industrie forestière et le tourisme, partage avec deux autres municipalités le marais du lac des Joncs, le plus grand du genre au sud du fleuve Saint-Laurent. De plus, la municipalité demeure l’unique porte d’accès pour la chasse et la pêche dans la ZEC secteur Louise-Gosford.
HISTORIQUE
L’Histoire de Frontenac a été marquée, le 19 octobre 1775, par le passage du général américain Bénédict Arnold et d’une partie de ses troupes en vue d’un assaut sur Québec.
Les premiers colons à venir s’établir dans les Cantons de Ditchfield et Spaulding représentent une mosaïque culturelle très diversifiée. Vers 1870, des colons anglo-saxons viennent du Royaume-Uni, tandis que d’autres quittent les États-Unis après l’Indépendance pour s’établir sur les terres dans les Cantons de Ditchfield et Spaulding, situées entre le lac Mégantic et la frontière canado-américaine. Par la suite, un autre groupe d’immigrants arrive de l’Europe, pour des raisons idéologiques. Ils sont Français, Belges et Suisses. Ce coin de pays permettra à ces derniers, protestants, de vivre librement leur religion. L’Église anglicane St-John, érigée en 1889 dans le 4ième rang, ainsi que le cimetière adjacent témoignent de cette époque.

Des colons canadiens-français s’ajoutent ensuite aux premiers arrivants. Cette période d’immigration s’étend principalement entre les années 1870 et 1880.
Le 1er janvier 1882, la municipalité des cantons unis de Spaulding et Ditchfield est constituée. Déjà, la jeune municipalité compte trois cent trente colons de diverses identités culturelles. Mais les lots sont souvent espacés les uns des autres et la population a peu de contact avec les gens des autres rangs. Les liens avec l’extérieur se font par des sentiers en forêt, la ligne du chemin de fer, le lac Mégantic ou la rivière Chaudière.
Les premières familles s’établissent ainsi dans les différents rangs de la municipalité et les pionniers des quatre coins du village voient peu à peu des voisins arriver autour d’eux. Après quelques années, la municipalité est habitée sur la majorité de son territoire. De nouveaux colons arrivent et les familles s’élargissent. L’ouverture des premières routes entretenues se fait après les années 1890. Il est à noter que la gare du Canadian Pacifique et celle du Québec Central approvisionnent le village, ainsi que ceux d’Agnès et de Mégantic, par les lignes de chemin de fer en divers produits nécessaires. Pour cette raison, peu d’industries voient le jour durant cette période sur le territoire de la municipalité.
Pendant plusieurs décennies, le travail se fait surtout en territoires agricole et forestier. Mais le dur labeur sur des terres agricoles trop souvent improductives pousse la majorité des petits cultivateurs à délaisser leur métier. Ces derniers deviennent journaliers dans les usines de Lac-Mégantic, menuisiers ou manoeuvres sur les chantiers de construction, hommes d’affaires, tandis de d’autres quittent pour la grande ville. Seules les terres les plus productives et rentables survivent.

C’est en 1959 que la municipalité de Spaulding et Ditchfield adopte le nom de Frontenac. De nos jours, une grande partie de la population de Frontenac travaille à Lac-Mégantic. Mais, heureusement, plusieurs jeunes familles ont récupéré les maisons sur les fermes abandonnées et habitent ces territoires par goût de l’espace. Depuis, la population ne cesse de croître, signe que l’environnement et la qualité de vie dans la municipalité y sont appréciés.
La découverte, en 2003, par un groupe de chercheurs de l’Université de Montréal de pointes à cannelure typiques de la période paléoindienne ancienne a propulsé Frontenac à l’avant-plan de l’histoire archéologique du Québec. Les fouilles ont permis de confirmer la présence de chasseurs autochtones exploitant le caribou sur le territoire de la Municipalité de Frontenac à la fin de la dernière période glaciaire, il y a plus de 12 000 ans.
SÉMIOLOGIE DU LOGO DE LA MUNICIPALITÉ:

Parce que l’environnement prend une place prépondérante dans la vie des citoyens de Frontenac, le thème de la municipalité devient « L’environnement que je choisis… ».
Le verbe « choisir », utilisé au présent, témoigne du choix toujours renouvelé des habitants de Frontenac d’y vivre d’abord pour la qualité de son environnement.
« L’environnement que je choisis… » en script, vient personnaliser la thématique, alors que « Frontenac » utilise un lettrage plus corporatif afin de démontrer le sérieux et la crédibilité de cette municipalité en pleine expansion.
L’environnement, c’est bien sûr la nature, mais aussi l’entourage, la collectivité de Frontenac qui bouge et s’implique pour son mieux-être et le respect de sa qualité de vie.
Les couleurs utilisées, le bleu et le vert, traduisent toute l’importance accordée par ses citoyens à la qualité de l’air, de l’eau et de l’environnement, dans le développement planifié de leur municipalité.
Au premier plan du logo, l’arbre occupe une place primordiale en symbolisant l’environnement. Le sol vallonné sur lequel il est planté illustre bien le relief diversifié du territoire de Frontenac.
Le feuillage des arbres, fait d’un seul trait, montre l’étroite relation des éléments naturels entre eux.
À l’arrière-plan, les toits des maisons, découpés discrètement dans le ciel azur, illustrent le côté résolument résidentiel de Frontenac. Mais plus que tout, ils témoignent du souci d’un aménagement de territoire qui respecte, en premier lieu, la qualité de l’environnement qui le compose.
BELLE DE FRONTENAC

LA FLEUR EMBLÈME DE FRONTENAC ET DE SES HABITANTS
À l’occasion du 125e anniversaire de sa fondation, la municipalité de Frontenac est heureuse d’accepter le don d’une hémérocalle qui deviendra la fleur emblème de la municipalité. Cette fleur unique qui a été créée par Henri-Paul Tanguay sera enregistrée en 2007 auprès de l’AHS ( American Hemerocallis Society) sous le nom de « Belle de Frontenac ». Elle possède toutes les qualités pour s’épanouir dans les jardins publics et privés de notre municipalité.
L’hémérocalle est une vivace qui fait partie de la famille des liliacées avec les tulipes, les lis, les jacinthes… Son nom vient du grec ( Hemera : jour et Kallos : beauté) d’où son appellation commune de « beauté d’un jour ». Souvent désignée comme la « vivace parfaite », elle se distingue par la beauté de son feuillage décoratif, par la très grande beauté et diversité des couleurs et des formes de ses grandes fleurs ainsi que par la facilité de sa culture et sa grande résistance aux maladies et aux insectes.
L’hémérocalle est devenue l’enfant chéri des jardiniers, collectionneurs et hybrideurs américains. Ce sont eux qui depuis 50 ans, à partir des 15 espèces importées du nord-est de l’Asie où elles poussent à l’état naturel et où elles y ont été cultivées depuis des milliers d’années surtout pour des raisons médicinales et culinaires, ont produit les 60 000 variétés d’hémérocalles modernes qui existent de nos jours et qui sont enregistrées auprès de l’AHS, cette société fondée en 1946 pour promouvoir le développement et l’enregistrement mondial des hémérocalles et qui décerne à tous les ans des prix très prestigieux. Depuis 10 ans, les Québécois apprennent à connaître l’hémérocalle et de plus en plus d’hybrideurs amateurs produisent à partir des cultivars américains de nouveaux plants mieux adaptés à notre climat.
La vie sur la terre est une perpétuelle création. La fleur contient les organes sexuels d’une plante et utilise sa grande beauté pour séduire l’ insecte qui viendra la polliniser et qui permettra ainsi la reproduction du plant et la création de nouvelles variétés. L’humain qui joue un rôle semblable à celui de l’insecte est appelé un hybrideur.
Parce que l’hémérocalle ne se bouture pas, on doit diviser ses racines pour obtenir un nouveau plant identique. Elle se multiplie assez facilement par semis mais ses graines ne sont pas vendues commercialement. Les plants obtenus par semis sont tous des hybrides qui en plus de différer les uns des autres sont aussi différents des deux plants qui les ont produits. L’hybridation consiste, en juillet et août, à féconder à la main une fleur d’un plant déterminé avec le pollen d’un autre plant en prenant soin d’étiqueter chaque fleur pollinisée. Si la fécondation réussit ( le taux d’échec est très élevé ), une capsule de graines se développera à la base de la fleur. La récolte des graines parvenues à maturité se fait 2 mois plus tard. Les graines de chaque fleur fécondée sont placées dans des sacs individuels avec leur étiquette et placées au réfrigérateur afin de briser leur dormance et les conserver jusqu’à leur semis. C’est un peu de technique et beaucoup de patience puisqu’il s’écoulera 3 ans avant de voir la première fleur. De plus, le nouveau plant a besoin d’une période de 3 à 4 ans avant de parvenir à maturité, d’où l’importance de l’observer et de noter toutes ses transformations qui peuvent être positives ou négatives. Les hybrideurs d’hémérocalles sérieux ont habituellement des programmes d’hybridation très sévères qui leur font conserver seulement 2 à 3 % de tous les plants qu’ils produisent.
Quelle grande joie d’assister à l’ouverture de la première fleur d’un plant créé 3 ans plus tôt ! Quelle grande satisfaction d’être un créateur de beauté ! Pour terminer, voici cette belle pensée qui est venue d’un hybrideur de l’Alabama: « A love of life begins in the garden. A life of love grows in the heart » (Un amour de la vie dans le jardin. Une vie d’amour dans le coeur)
Henri-Paul Tanguay